Ecrire l’attente, écrire les attentes, écrire le soutien…
𝔻𝕒𝕟𝕤 𝕝𝕖 𝕤𝕚𝕝𝕖𝕟𝕔𝕖
C’est le sang qui après l’attente ruisselle,
Les larmes qui roulent & coulent sans appel,
C’est le bébé qui ne s’est pas installé,
La femme non « mère » rebaptisée,
C’est la femme qui ne se trouve plus belle,
Et qui envie les ventres rebondis autour d’elle,
C’est l’embryon désarticulé,
Plutôt que niché au creux du corps sans identité,
C’est le coeur qui allait donner la vie,
Qui devient une âme en peine la nuit,
C’est le désespoir qui grandit, petit à petit,
Quand des jours, des mois, des années deviennent l’infini,
C’est la cellule qui s’est juste divisée,
Sans pour autant se démultiplier,
C’est la paroi prête à adopter,
qui s’étiole pourtant comme une grande marée,
C’est l’enfant déjà prénommé,
Dont les rêves de parents s’en vont en fumée,
C’est bien souvent dans l’anonymat,
Que les choses se passent ici bas,
Dans le silence d’une deuxième barre qui ne vient pas,
Dans l’effroi d’une femme qui n’attend que ça,
Dans l’espérance d’un couple qui vole en éclats,
Avec le secret espoir qu’un jour leur chance viendra.
Text by Me, @repausetoisurmoi, Mars 2022